29 October 2009
CHINA
Survey of blocked Uyghur websites shows Xinjiang still cut off from the world
http://www.rsf.org/spip.php?page=article&id_article=34859
Reporters Without Borders has surveyed access to websites dedicated to the
Uyghur community, including sites in the Uyghur language, in Mandarin and
sometimes in English. These sites, operated for Uyghurs, are for the most
part inaccessible both to Internet users based in Xinjiang and those
abroad. More than 85 per cent of the surveyed sites were blocked, censored
or otherwise unreachable.
"The discrimination to which Uyghurs have been subjected for decades as
regards their freedom of expression and their religious and economic
freedom now applies to their Internet access as well," Reporters Without
Borders said. "Four months after the violence in Urumqi, the Chinese
authorities continue to keep the province cut off from the rest of the
world. We must not be duped by the illusion of normality. Most Uyghurs
still cannot go online, send SMS messages or even make phone calls."
The press freedom organisation added: "The official reason given for this
blackout, that 'terrorists used the Internet and SMS messaging,' is
unacceptable. Do the Pakistani or Afghan authorities suspend the Internet
because terrorists sent email messages? No. The Chinese government seems
more interested in preventing Xinjiang's inhabitants from circulating
information about the real situation in the province, especially about the
crackdown after the July riots."
Reporters Without Borders urges the authorities to restore Internet and
phone connections in Xinjiang without delay. "The dozens of websites in
the Uyghur language and websites about Xinjiang that have been closed must
be allowed to reopen and those who edit them must have freedom of
movement," the organisation added.
Carried out in October, the survey examined around 100 Uyghur websites,
portals, forums, blogs and other kinds of online platform. Various factors
were considered, such as the country in which the site is based, the type
of site (such as forum or blog), the type of content (such as news,
politics, culture or sport), the language, and the problems encountered
when the attempt was made to visit the site (such as change of address,
overly long delay in opening or error message).
The results highlight the degree of paralysis of the Uyghur Internet
during the pasts four months. The more than 85 per cent of the sites that
are inaccessible include very popular ones such as Diyarim
(www.diyarim.com), Xabnam (www.xabnam.com) and Ulinix (www.ulinix.com), a
site registered in the name of the University of Xinjiang that served as a
portal.
More than half of the websites – including Uzmakan (www.uzmakan.com) and
Uzonline (www.uzonline.net), whose addresses refer explicitly to the
Uyghur community – are inaccessible because of interminable connection
delays. Others have for months been displaying temporary error messages,
which disguise the fact that they have been closed down for good.
The few accessible sites such as Uighurbiz (www.uighurbiz.net) are based
in other countries, often the United States, where there is a sizable
Uyghur diaspora, or are based in China but have a content that is in no
way political and have no sensitive information, such as Blogbus
(www.qutyar.blogbus.com).
Some sites are the victims of targeted censorship. The news section of the
Gazina website (www.gazina.com) was inaccessible during the survey but its
music and cinema sections were working. The Akburkut (www.akburkut.com),
Tahdir (bbs.tahdir.com), Uyghurum (www.uyghurum.net) and Karamet
(http://karamet.5d6d.com) websites did not let visitors register in order
to post messages.
Many reports have confirmed Xinjiang's isolation since July 2009 and the
severe problems being encountered by Internet café owners, online stores,
and students while they wait for the Internet to resume working. Ordinary
residents are also hard put to send or receive emails or text messages.
The Chinese authorities meanwhile continue to regularly censor websites in
general. An average of one site is shut down every two days. This is what
happened on 24 October, for example, to the blogs on the Free China Forum
(http://zyzg.us.), one of the most influential political debate platforms.
Similarly, Window of Southern Breeze, a website linked to the Guangzhou
Daily News Corporation's online magazine, was blocked on 26 October after
it posted an article from the 21 October print issue about incidents
involving the police. Other sites that had reproduced the article had to
remove it.
---------
CHINE
Etude sur le blocage des sites Internet ouïghours : le Xinjiang toujours
coupé du monde
http://www.rsf.org/spip.php?page=article&id_article=34858
Reporters sans frontières a mené une enquête sur la situation de l'accès
aux sites Internet dédiés à la communauté ouïghoure. La plupart de ces
sites, en langue ouïghoure, chinoise et parfois anglaise, fait par ou pour
des Ouïghours, sont, pour la grande majorité, inaccessibles aux
internautes, que ceux-ci soient basés au Xinjiang ou bien à l'étranger.
Sur 91 sites répertoriés, plus de 85% étaient bloqués, censurés ou hors
d'atteinte.
"La discrimination qui frappe depuis des décennies les Ouïghours dans leur
liberté d'expression, leur liberté religieuse et économique, s'étend
maintenant à leur accès à Internet. Presque quatre mois après les
violences à Urumqi, les autorités chinoises maintiennent la province
coupée du monde. L'illusion de la normalité ne doit pas tromper, la
majorité des Ouïghours ne peuvent toujours pas consulter Internet, envoyer
des SMS ou tout simplement téléphoner. Et les motifs officiels de ce black
out – "les terroristes utilisent Internet et les SMS" – sont
inacceptables. Est-ce que les autorités pakistanaises ou afghanes
suspendent Internet car les terroristes envoient des emails ? Non. Le
gouvernement chinois semble plutôt intéressé d'empêcher les habitants du
Xinjiang de faire sortir les informations sur la situation réelle dans la
province, notamment la répression qui a suivi les émeutes de juillet", a
affirmé l'organisation.
Reporters sans frontières demande que les connexions Internet et
téléphoniques soient rétablies dans les meilleurs délais au Xinjiang. "Les
sites en ouïghour ou dédiés au Xinjiang qui ont été fermés par dizaines
doivent être rouverts et leurs responsables libres de leurs mouvements", a
précisé l'organisation.
Réalisée en octobre 2009, l'enquête repose sur l'examen d'une centaine de
sites Web, portails, forums, blogs et autres plateformes ouïghoures.
Plusieurs facteurs ont été pris en compte au cours de cette enquête, comme
le pays dans lequel le site Internet est basé, le type de site (forum,
blog, etc.), le type de contenu offert par le site (informations,
politique, culture, sport, etc.), la langue et les problèmes rencontrés
lors de la visite du site (changement d'adresse, délai d'ouverture du site
trop long, message d'erreur, etc.).
Les résultats sont éloquents sur la situation de quasi-paralysie de
l'Internet ouïghour depuis près de quatre mois. Plus de 85% des sites sont
inaccessibles et on compte parmi eux des sites très populaires tels que
www.diyarim.com, www.xabnam.com ou www.ulinix.com, site enregistré au nom
de l'université du Xinjiang et faisant office de portail Web.
Plus de la moitié des sites visités, comme www.uzmakan.com ou
www.uzonline.net dont l'adresse fait explicitement référence à la
communauté ouïghoure, sont inaccessibles en raison de délais de connexions
dépassés. D'autres sites affichent des messages d'erreur temporaires
depuis plusieurs mois, qui masquent une fermeture définitive.
Les rares sites accessibles, à l'instar de www.uighurbiz.net, sont basés à
l'étranger, souvent aux Etats-Unis où la diaspora ouïghoure est
importante, ou bien en Chine, mais dans ce cas leur contenu n'est jamais
politique, et ne traite pas d'informations sensibles (par exemple:
http://www.qutyar.blogbus.com).
Certains sites sont victimes de censures ciblées. Durant l'enquête, la
rubrique d'informations du site www.gazina.com était inaccessible alors
que les rubriques de musique et de cinéma fonctionnaient. Les sites
www.akburkut.com, bbs.tahdir.com, www.uyghurum.net ou
http://karamet.5d6d.com/ ne permettaient pas de s'enregistrer pour poster
des messages.
Depuis juillet 2009, de nombreux témoignages ont confirmé l'état
d'isolement dont est victime le Xinjiang, et du désarroi des propriétaires
de cybercafés et de magasins en ligne ou des étudiants qui attendent
qu'Internet fonctionne à nouveau. Les habitants rencontrent également des
difficultés pour envoyer et recevoir des mails et des messages par
téléphone.
D'autre part, les autorités chinoises continuent à censurer régulièrement
des sites Internet. Un site, en moyenne, se retrouve fermé tous les deux
jours. Ainsi, le 24 octobre, les blogs établis sur la plateforme du site
Free China Forum (http://zyzg.us.), l'un des plus influents dans le débat
politique, ont subi ce traitement. De même, le site officiel Window of
Southern Breeze, lié au magazine en ligne du Guangzhou Daily News
Corporation, a été bloqué le 26 octobre. Selon l'organisation CHRD, le
site avait mis en ligne un article du magazine papier du 21 octobre
relatant des incidents impliquant la police. L'article a dû être retiré
d'autres sites qui l'avaient également republié.
Vincent Brossel
Asia-Pacific Desk
Reporters Without Borders
33 1 44 83 84 70
asia@rsf.org
No comments:
Post a Comment